As good French revolutionaries, the nonistes also see themselves blazing a trail not just for France but for humanity. [...] The people of Europe, say the nonistes, will cheer a “no” as the opening shot in the battle for a new, socially protective Union. [...] France will be spared the Polish plumber, the migrant worker who has become the campaign bogeyman for both Le Pen and leftwing nonistes. [...] The nonistes have suddenly discovered that Europe has always been “liberal” like Monsieur Jourdain, Molière’s hero, who discovered that he had been talking prose all his life, and they want to stop it. (Charles Bremner, "Aux armes, citoyens! (Oh, not again.)", The Times Online, 28 mai 2005)
It has been assumed in recent weeks that Tony Blair was desperate for the French nonistes to succeed, so that he could get out of his own promise to hold a referendum (which would be hard to win) in this country next year. (Rachel Sylvester, "Now it is Blair's turn to fight for his vision of Europe", Telegraph, 30 mai 2005)
Il est évident que nombre des textes qui utilisent nonistes témoignent de prises de position idéologiques concernant la politique française ou la politique européenne. Le mot a une valeur tantôt dénotative, tantôt connotative, que la connotation soit positive ou négative (elle est surtout négative). Du point de vue de la dérivation morphologique, l'ajout à non du suffixe -iste ne pose aucun problème.
Qu'en est-il de oui ? Comment dénomme-t-on ceux qui sont en faveur de la constitution européenne ? La réponse n'est pas évidente, puisque l'ajout de -iste à oui n'est pas facile. Que trouve-t-on, d'après Google, dans les pages francophones du Web ?
Un an après, jour pour jour et doxa pour doxa, rien n'a donc changé, et un opprobre discrètement têtu continue de planer sur les près de 55% d'électeurs français qui, en conscience et par référendum, dirent non au projet giscardien de Traité constitutionnel européen. On en veut pour preuve que la fortune rémanente du terme de « noniste » dont la média-langue éditoriale affuble encore ce peuple-là, ainsi réduit à sa qualité induite de « protestaire » qui, va-t-il sans dire, renifle de puissants remugles de « populisme » et de cette « xénophobie » qui va avec. (Libération, 30 mai 2006)
Difficile pour les nonistes de gauche qui fêtaient hier soir à Paris le premier anniversaire de leur victoire d'ignorer les déclarations de José Bové, qui se disait « prêt », dimanche dans le JDD, à conduire une « campagne collective » à la présidentielle. [...] Des nonistes communistes aimeraient aussi éviter cette personnalisation. (Libération, 30 mai 2006)
© 2005, 2006 Russon Wooldridge
Recherches effectuées et publiées le 30 mai 2005 ; addendum le 5 juin 2006.