Interrogation de la base critique associée (hypertexte) à partir de l'alinéa A PRESENT sous-vedette de PRESENT (Daf, 1694).
Daf, 1694: «PRESENTEMENT. adv. A present, maintenant. Cela n'est plus presentement en usage...» (Mises en relief ajoutées.)
Document 2.
a) L'extrait d'un premier libelle de G. de Scudéry (54
p.) publié de façon anonyme sous
l'intitulé LES FAVTES REMARQVEES EN LA
TRAGI-COMEDIE DV CID (1637 a): p. 38.
«Ce mot, à present, est trop bas pour les vers;
[...]»
b) Variante de l'édition de l'autre libelle (96 p.),
toujours publié de façon anonyme par G. de
Scudéry, mais avec le titre OBSERVATIONS SVR LE
CID (1637 b): p. 66.
«Ce mot d'a present, est trop bas pour les vers:
[...]»
Document 3.
Les Sentiments de l'Académie sur le Cid,
1637:
«... bas et inutile...»
Document 4.
Vaugelas, Remarques, 1647:
«Je scay bien que tout Paris le dit, & que la
plûpart de nos meilleurs Ecrivains en usent; mais
je scay aussi que cette façon de parler n'est
point de la Cour [...] On dit à cette heure,
maintenant, aujourd'huy, en ce temps,
presentement.»
Document 5.
Ménage, Observations sur la langue
françoise, 1675, p. 389:
«Apresent est un fort bon mot, & qui est
très usité en prose. Car en vers, il est
trop prosaïque. Et c'est avecque raison que M. de
Vaugelas, qui l'a condamné en prose, en a
esté repris par M. de la Mothe le Vayer et par
Dupleix...»
Document 6.
Thomas Corneille, Notes sur les Remarques de Vaugelas,
1687, t. 1, p. 376:
«A present est un fort bon mot, & il me semble
qu'on s'en est toûjours servy dans toutes sortes de
stiles [...] M. Chapelain a écrit [...] que si
à present a esté condamné
à la Cour, c'est tant pis pour les Courtisans trop
délicats [...] M. de la Mothe le Vayer
ajoûte que ceux qui pour avoir rencontré
dans un Livre l'adverbe à present, en ont
soudain quitté la lecture, comme faisant par
là un mauvais jugement du langage de l'Auteur, se
sont fait plus de tort qu'à luy, & qu'il faut
avoir le goût fort dépravé pour
trouver à present vicieux.»
Document 7.
Observations de l'Académie françoise sur les
Remarques de M. de Vaugelas, Paris, 1704: p. 246:
«On a peine à s'imaginer que la Cour ait autrefois
condamné à present qui est un tres
bon mot & souvent meilleur que ceux qu'on luy
substituþ. Il falloit estre bien delicat pour ne vouloir
pas lire un livre, où l'on avoit trouvé
à present.»
On pourra compléter cette série de documents en y ajoutant, par exemple, les extraits de Dupleix, de La Mothe le Vayer, etc....; le consultant pourra apprécier, grâce à la base textuelle associée, l'usage réel de l'expression dans les textes littéraires d'auteurs contemporains de la querelle.