Interrogation de la base critique associée à partir de l'alinéa GENERALISSIME (DAF, 1694), sous-vedette de GENRE.
Document 2.
Bouhours, Les Entretiens d'Ariste et d'Eugène,
1671, p. 72:
«Elle [la langue françoise] n'aime point les
exagérations parce qu'elles altèrent la
vérité; & c'est pour cela sans doute
qu'elle n'a point de ces termes qu'on appelle
superlatifs [...]. Car Grandissime, Bellissime,
Habilissime, dont les Provinciaux, & mesme
quelques gens de la Cour se servent, ne sont point
françois: & pour Illustrissime,
Serenissime, Reverendissime, Generalissime; ce sont
des termes établis pour marquer les qualitez des
personnes; & non pas pour exagérer les
choses.»
Document 3.
Ménage, Observations sur la langue
françoise, 1675, p. 438:
«Le Cardinal de Richelieu, selon le témoignage de
M. de Balzac, fit pour lui-mesme le mot de GENERALISSIME,
lorsqu'il commandoit en Italie l'armée du Roi
Louis XIII. en 1630. Voyez l'endroit de M. de Balzac dans
son Socrate Chretien.»
Document 4.
Furetière, Recueil des Factums (Ch. Asselineau,
T. 1):
a) «Ils ont obmis le mot de generalissime en tous
ses deux sens.» (p. 154).
b) «adj. Qui est au-dessus des officiers
généraux. Quand on envoie un Prince
commander une armée où il y a des
Maréchaux de France, on lui donne la
qualité de generalissime. On dit aussi un
genre generalissime, d'un genre supérieur
et éloigné qui a sous lui d'autres genres
ou espèces.» (Seconde partie du premier
Factum, p.35)
c) Furetière, Dictionnaire Universel, s.v.
GENERALISSIME.
On retrouve le texte du Factum: entre le début de
l'article et la fin qui sont identiques, Furetière a
inséré la note:
«Balzac rapporte que le Cardinal de Richelieu fit ce mot
de son autorité absolue lorsqu'il alla commander
les armées de France en Italie.»
d) Richelet (cité sommairement par Furetière
dans son système en trois colonnes, p. 38):
«Generalissime: général qui commande aux
autres généraux. On l'a fait
generalissime.»